Quelles assurances quand on est étudiant ?
L'entrée dans la vie d'étudiant rime le plus souvent avec l'entrée dans la majorité, et même si les parents sont toujours présents ne serait-ce que pour financer les études, cette nouvelle vie implique de nouvelles règles. La cellule familiale s'éloigne, l'autonomie devient réelle et la protection ne se conjugue plus avec une logique familiale. Santé, véhicule, logement, trois aspects fondamentaux de la vie estudiantine sur lesquels porter son attention.
S'inscrire à l'université s'accompagne bien généralement de la recherche d'un logement et une fois celui-ci trouvé, l'étudiant devient locataire. Comme tout locataire, la souscription à une assurance habitation est obligatoire, elle conditionnera d'ailleurs l'acceptation du propriétaire vigilant qui demandera une attestation d'assurance au moment de la signature du bail. Plusieurs formules existent, de la basique qui couvre l'incendie et les dégâts des eaux à la plus complète qui garantie en plus la responsabilité civile et le vol. S'assurer contre le vol n'est pas superflu, la plupart des étudiants possédant un ordinateur ou du matériel informatique plus complexe. Il est important de savoir qu'un logement occupé à titre gratuit doit aussi être assuré. S'il y a colocation, les colocataires peuvent s'assurer sur le même contrat. La garantie responsabilité civile est étendue dans le cadre de la vie privée et à l'occasion de périodes de formation ou de stages qu'ils soient rémunérés ou non. Les grandes enseignes de l'assurance proposent des formules spécifiquement dédiées aux étudiants, mais il existe bien évidemment des mutuelles étudiantes qui leur sont uniquement réservées.
Assurer sa santé quand on est étudiant peut paraître le dernier des soucis, mais personne n'est à l'abri d'un incident. Dès l'inscription à l'université ou dans tout autre établissement d'enseignement supérieur, l'étudiant, quel que soit son âge, doit obligatoirement s'inscrire auprès d'une mutuelle étudiante : sous ce terme, sont regroupées à la fois la part obligatoire régie par la Sécurité Sociale et la part complémentaire assimilée à une mutuelle traditionnelle. Les soins et frais médicaux seront remboursés par la mutuelle choisie. Il convient de préciser que qu'entre 16 et 19 ans, l'étudiant bénéficie toujours de la qualité d'ayant-droit de ses parents, et que son inscription à la Sécurité Sociale étudiante est gratuite, la mutuelle reste bien sûr payante selon le niveau de garanties choisi. A partir de 20 ans, l'inscription est payante (gratuite pour les boursiers). Par ailleurs, les étudiants enfants de parents exerçant une profession libérale ou relevant de régimes spéciaux, sont rattachés au régime et à l'assurance maladie de leurs parents jusqu'à l'âge de 20 ans. Dès 21 ans, le système de la Sécurité Sociale étudiante prend le relais de manière obligatoire et payante. Les mutuelles étudiantes sont souvent régionales, la SMEREP pour la région parisienne, VITTAVI pour les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées ou encore la SMENO pour le Nord et la Normandie. A charge de ses parents (selon plafond de ressources), l'étudiant peut bénéficier d'un chèque de réduction de 100€ auprès de la complémentaire de son choix.
Troisième assurance indispensable : l'assurance auto. Les contrats comportent les mêmes garanties que pour les conducteurs plus anciens, la responsabilité civile étant le minimum légal. Question tarifs, la réputation des étudiants leur fait malheureusement du tort, mais là aussi la concurrence est vive. Il est possible de payer moins cher avec quelques astuces. En tant qu'utilisateur du véhicule des parents et figurant à ce titre sur le contrat d'assurance auto, l'étudiant peut bénéficier d'une remise s'il n'a déclaré aucun sinistre durant une certaine période (9 mois à 1 an) précédent la souscription à une nouvelle assurance. Le mieux est d'ailleurs de négocier avec l'assureur de ses parents qui voit là un client captif. Les filles attirent plus la confiance des assureurs et peuvent économiser sur leur cotisation jusqu'à 50%. Les véhicules de seconde main et sans prétention sont plutôt conseillés pour réduire la prime en se contentant de la garantie au tiers. Comme la plupart des accidents de la route impliquant des étudiants se produisent la nuit et aux petites heures du matin, de nombreuses formules étudiants proposent l'option taxi avec prise en charge des frais.