Rendement des contrats d'assurance vie

Le faible rendement du livret A cette année a grandement participé à l'augmentation des cotisations en contrats d'assurance vie, mais la forte concurrence que se livrent les sociétés d'assurance ne leur permet pas de promettre un niveau de rentabilité très élevé, d'autant plus que les Français, échaudés par les aléas de la Bourse, se tournent en large majorité vers les fonds en euros moins rémunérateurs mais plus sécurisés.

La crise financière de 2008 avait eu en autres conséquences le retrait notable de capitaux des contrats d'assurance vie. Avec la baisse du taux de rémunération du livret A qui est passé de 4,00% en août 2008 à 1,25% au 1er août dernier, le regain d'intérêt pour l'assurance vie est notable. Comme le livret A, les autres livrets réglementés ont suivi la même courbe, et entre le LEE (livret épargne entreprise) et le PEL (plan épargne logement), les taux se situent entre 0,75% et 2,50%. C'est la Banque de France qui fixe les taux des livrets réglementés par le calcul d'une moyenne arithmétique entre la moyenne mensuelle de l'Euribor à 3 mois et le taux d'inflation. Or l'Euribor qui est en forte baisse depuis le plan de sauvegarde des banques européennes est passé en-dessous de la barre de 1% depuis octobre dernier ; quant à l'inflation en recul depuis juillet 2008, son taux est négatif depuis mai 2009. Il faut remonter à 1954 pour trouver une année complète avec inflation négative. A 1,25%, le livret A reste mathématique rémunérateur, mais inconsciemment son taux n'est pas engageant.

En une année, les cotisations en assurance vie ont gagné 10%, sans toutefois atteindre la niveau record de 2007. Les contrats sur fonds en euros sont privilégiés par rapport aux contrats en unités de compte investis en actions sur les marchés boursiers. Le capital garanti et l'indice maximal de sécurité font la force des contrats en euros, mais les placements en sont moins rentables. Les contrats en unités de compte ne représentent que 12,6% du total des cotisations.

Les sociétés d'assurance essaient en vain d'engager leurs clients vers ce type de contrats, plus rémunérateurs pour elles par rapport aux contrats en euros à taux fixes régis par des taux d'intérêts longs relativement faibles. Pour autant les compagnies d'assurance continuent de verser des rendements honorables en rognant leurs marges pour arracher des parts de marché sur ce secteur hautement concurrentiel. En 2008, la moyenne des rendements se situait autour de 4%, moins performant que 2007 qui tournait autour des 4,30%. Cette année la moyenne devrait atteindre 3,70%.



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