Retraite : assurance vie, meilleur placement pour sa retraite

 

En attendant que la réforme des retraites soit entérinée, les Français prennent conscience que leur avenir après la vie professionnelle dépend de leurs capacités à épargner, et s'interrogent à juste titre sur le maintien de leur niveau de vie. Dans un sondage Ifop pour le groupe France Mutualiste (spécialisé dans l'épargne retraite avec 212 000 adhérents), les Français affirment être préoccupés par le financement de leur retraite. A l'heure où le système par répartition fait défaut, se constituer une épargne destinée à la retraite devient l'enjeu primordial pour les futurs retraités.

Le sondage met l'accent avant tout sur l'impossibilité qu'à la moitié des personnes interrogées de mettre de l'argent de côté pour financer sa retraite. Tous ou presque (86%) s'accordent pour dire que l'épargne privée est la seule capable de palier aux faiblesses du système général, malheureusement l'intention ne suffit pas pour remplir un plan d'épargne. Si le taux d'épargne moyen des Français est de 17%, il varie fortement selon les classes sociales, les personnes modestes à revenus faibles ayant tout juste de quoi payer le quotidien, quand les revenus aisés peuvent épargner jusqu'à 40%.

Les produits d'épargne privée existent depuis incertain temps, PEE, Perco, PERP proposés au sein de l'entreprise ou encore les contrats Madelin pour les TNS. Mais ils ont l'inconvénient de bloquer l'épargne constituée jusqu'à l'heure de la retraite, les retraits partiels étant drastiquement encadrés et liés à des accidents de la vie (maladie, décès, faillite,…).

En cas de nécessité, cet argent n'est pas disponible. L'assurance vie, à l'inverse, permet de constituer une épargne disponible à tout moment. En adaptant de manière optimale les règles fiscales auxquelles elle est assujettie, l'épargnant est modérément taxé et surtout le rendement est assuré. La prudence oriente majoritairement les épargnants vers les contrats en euros (plus de 80%), les contrats en unités de compte ayant leur sort lié aux aléas des marchés boursiers.

Dans sa réflexion sur le financement des retraites, l'Etat voudrait d'ailleurs revaloriser l'épargne privée et modifier dans ce sens la réglementation des produits par capitalisation. Déjà en juillet, le Perco (plan épargne retraite collectif) avait subi une modification importante en rendant obligatoire le versement de la moitié de la participation de l'entreprise sur un compte Perco (sauf opposition du salarié).

Le gouvernement souhaite relancer un autre produit d'épargne, le PERP (plan épargne retraite populaire) qui a déjà séduit 2 millions de personnes. La sortie de ce plan d'épargne se fait uniquement en rente viagère ; il est question que 20% de la valeur de rachat du contrat soit versé sous forme de capital. Ceci permettrait aux retraités de disposer de sommes plus importantes pour mener à bien un projet (rénovation de son logement par exemple).

Jusqu'à présent, l'Etat avait plutôt favorisé le Perco, car il est en partie financé par les entreprises. Aujourd'hui il est nécessaire de développer les produits d'épargne retraite et d'accompagner ces produits financiers d'un axe fiscal incitatif. Si la pérennité du système par répartition doit être assurée par une réforme très profonde et douloureuse, le gouvernement doit l'accompagner de mesures destinées à promouvoir l'épargne privée.



Francesco Romanello

Par , le mercredi 15 septembre 2010

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