L'assurance auto est obligatoire pour conduire un véhicule. Cette obligation permet de garantir la prise en charge des tiers en cas d'accident. La non-assurance est pourtant un mal en nette progression comme le constate le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires (FGAO).

Le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires intervient pour indemniser les victimes d'accidents corporels ou matériels de la circulation dont les responsables n'ont pas été identifiés ou ne sont pas assurés. Il vient de publier les chiffres pour la non-assurance routière pour l'année 2015 et dans la foulée, de lancer une campagne de prévention (www.roulez-assuré.fr) pour alerter le grand public sur les dangers de cette pratique.

Le FGAO estime que 750 000 véhicules circulaient sans assurance en 2015, soit près de 2% des conducteurs. Le fonds a traité 28 435 dossiers, soit une augmentation de 1,09% sur un an, de 4,55% sur deux ans, et de 40,21% depuis 2009. Une hausse alarmante d'autant que le nombre d'accidents corporels a lui régressé de 24% en 6 ans. Les dossiers du FGAO dans la totalité des accidents corporels dépassent pour la première fois les 10%. Sur l'ensemble de la mortalité routière en 2015, 6% impliquaient un conducteur non-assuré. Le fonds souligne en outre que la non-assurance s'accompagne souvent d'autres comportements dangereux.

Quelles sont les conséquences pour un conducteur non-assuré responsable d'un accident ? Le FGAO rappelle que sans garantie au tiers un conducteur non-assuré doit assumer seul les conséquences financières pour les victimes. LA FGAO indemnise les victimes dans un premier temps et se retourne ensuite contre lui. Les sommes peuvent être considérables, surtout quand il y a dommages corporels. La campagne de prévention est d'ailleurs axée sur le coût d'un accident responsable pour un conducteur délictueux, une dette que celui-ci peut traîner toute sa vie.