Les primes d'assurance auto devrait augmenter au minimum de 11%, hausse liée uniquement au nivellement de la grille tarifaire. En dépit d'une réalité statistique qui prouve un niveau de risques moindre quand on est une femme au volant, les tarifs seront harmonisés. L'impact sera plus fort sur les contrats d'assurance vie et non-vie : le niveau de primes devrait augmenter de 30% pour les assurées femmes et entraînerait une réduction de 5% des rentes perçues par les hommes.

Ces chiffres émanent du Comité européen des assurances (CEA) qui s'est penché sur l'interdiction de la différenciation homme-femme dans les assurances. L'impact sur l'industrie des assurances et sur les particuliers est sans appel. Le comité ne revient pas sur cette décision, mais émet des doutes quant au projet d'étendre cette directive anti-discrimination à l'âge et à l'état de santé. Comment les assureurs pourront établir leur grille tarifaire sans une segmentation basée sur l'âge et l'état de santé ? Cette mutualisation des risques semble outrancière. L'absence de différenciation du niveau de risques enlève tout souci d'équité pour les assurés. A vouloir nier les différences, le législateur européen creuse les inégalités.