Un contrat d'assurance n'a jamais évité les accidents ni les drames humains qui leur sont liés. Il peut, en revanche, prévenir les conséquences financières parfois dramatiques pour le responsable et la victime. Cela semble acquis pour les véhicules roulants, ça l'est moins pour ceux qui restent au garage. Si vous possédez un véhicule qui ne roule jamais, vous devez l'assurer, c'est même une obligation. Cette obligation d'assurance concerne tous les véhicules, même ceux qui ne circulent pas, au titre de la loi Badinter qui oblige tout propriétaire d'un véhicule à indemniser les piétons.

La seule garantie obligatoire en matière d'assurance auto est la garantie responsabilité civile ou garantie au tiers. Cependant un véhicule en stationnement permanent ou une voiture utilisée régulièrement ne demande pas un niveau de garantie équivalent. La valeur et l'utilisation du véhicule vont déterminer le montant de la prime, qui, dans le cas d'un véhicule remisé, se révèlera peu onéreuse, sauf exception avec les voitures de collection. Même à l'arrêt, un véhicule présente un risque. Il peut être à l'origine d'un sinistre (incendie), causer des dommages à autrui (un tiers qui se blesse en se cognant) ou être volé. Seul un véhicule au repos qui n'aurait plus ses 4 roues ni sa batterie, avec un réservoir vidangé, pourrait être exempté d'assurance. Mais là encore, une pauvre épave toute rouillée, posée sur 4 chandelles au fond du jardin, est susceptible de blesser quelqu'un.

La garantie responsabilité civile va indemniser les tiers en cas de dommage matériel ou corporel. En cas de sinistre sur votre habitation du au véhicule immobilisé (incendie), seule la garantie responsabilité civile vous permettra d'être couvert. L'assurance habitation ne suffirait pas. Un défaut d'assurance entraînerait un préjudice financier que vous seriez seul à assumer. La prime de garantie responsabilité civile pour un véhicule non roulant est minime : quelques dizaines d'euros par an vous protègeront contre tout évènement aléatoire.