C'est également une formule moins onéreuse qu'un programme complet en auto-école. Il existe trois types de conduite accompagnée : l'apprentissage anticipé de la conduite ou l'AAC, la conduite supervisée (pour les candidats de 18 ans et plus ayant déjà une formation initiale) et la conduite encadrée (réservée aux jeunes préparant un diplôme professionnel des métiers de la route). Seule la première formule permet au conducteur novice de bénéficier d'avantages tarifaires pour son assurance auto.

Le principe de l'AAC
L'AAC est ouvert aux personnes âgées de seize ans minimum. L'accord des parents est un préalable pour les mineurs. Le candidat doit en outre être titulaire de l'attestation scolaire de sécurité routière (ASSR) de niveau 2, passée en classe de troisième, ou l'attestation de sécurité routière. Cet apprentissage permet d'acquérir des compétences indispensable à une conduite sûre et responsable d'un véhicule de catégorie B. Il se déroule en deux phases : une formation initiale dispensée dans un établissement d'enseignement agréé (épreuve du code de la route et au moins 20 h de conduite), et la conduite accompagnée dans un deuxième temps. L'accompagnateur doit être titulaire d'un permis de conduire depuis au moins 5 ans, et ne pas avoir commis de délit routier ; il est soumis à trois rendez-vous pédagogiques aux côtés de l'élève et de l'enseignant. La période de conduite accompagnée doit durer au minimum 1 an et l'élève totaliser au moins 3 000km. A l'issue de ce parcours minimal, intervient le troisième rendez-vous pédagogique durant lequel le formateur décide si le candidat est apte à passer l'épreuve du permis de conduire une fois atteint l'âge de 18 ans.
Attention : la conduite accompagnée est possible uniquement sur extension de garantie de l'assurance auto. L'accompagnateur en fait la demande auprès de son assureur qui n'applique aucune surprime. Une franchise "conducteur novice" sera en revanche appliquée en cas d'accident durant la période d'apprentissage, autant pour les dommages causés aux tiers que pour les dégâts au véhicule.

Les atouts de l'AAC
L'avantage de suivre le parcours de l'AAC est double. S'il réussit l'épreuve, le jeune conducteur obtient un permis probatoire, permis mis en place depuis mars 2004. Ce permis concerne tous les conducteurs novices et a pour objectif de lutter contre l'accidentalité. Ce permis est doté d'un capital initial de 6 points au lieu de 12. Au terme d'une période probatoire et à condition qu'aucun retrait de points n'ait eu lieu entre temps, le capital de 12 points est constitué. Pour les personnes ayant suivi la filière de l'AAC, la période probatoire est réduite à deux ans au lieu de trois.
Second avantage, l'assurance. La surprime habituellement appliquée aux conducteurs novices est réduite de 50%. Elle est à nouveau amputée de 50% la deuxième année s'il n'y a eu aucun accident responsable. Elle disparaît à l'issue des deux ans. Un assureur peut aussi bien décider de ne pas appliquer de surprime pour les jeunes conducteurs ayant opté pour l'AAC, une faveur impossible pour les autres conducteurs novices ayant appris à conduire dans le cadre de la conduite supervisée ou de la conduite encadrée.