Assurance dépendance : être responsable vis-à-vis de ses proches.

L'allongement de l'espérance de vie doit être accompagnée d'une réflexion quant aux moyens de financer le coût lié à une éventuelle perte d'autonomie.

Pour éviter une trop lourde de charges à vos proches et vous assurer des revenus suffisants pour répondre à des besoins spécifiques, il existe l'assurance dépendance qui vient compléter l'APA, l'allocation personnalisée d'autonomie, dont le montant dépend de chaque situation. Le nombre de formules oblige à la plus grande attention pour choisir le contrat correspondant à vos besoins. Quel contrat choisir et quels sont les critères à prendre en considération ?

On abordera ici les contrats individuels, les contrats groupe étant souscrits par le biais de l'entreprise, généralement les grandes structures et sur lesquels les employés n'ont pas pouvoir de décision. Dans le cadre d'un contrat individuel, on distingue deux types de contrats : le contrat de prévoyance et le contrat d'épargne dépendance qui combine épargne et garantie dépendance. Le contrat de prévoyance est un contrat d'assurance pure à fonds perdus. Vous versez une cotisation viagère que vous percevrez sous forme de rente ou de capital (ou un cumul des deux) en cas de dépendance. Si vous êtes en bonne santé, vous ne récupérez pas les sommes versées. Le second contrat s'apparente à un contrat d'assurance vie sur le long terme, mais qui permet une couverture immédiate en cas de survenance de la dépendance avant constitution totale de l'épargne. En cas de décès avant que les capitaux soient convertis en rente dépendance, les fonds disponibles sont transmis aux bénéficiaires du contrat. Ce type de contrat est plus onéreux que le premier. On souscrit un contrat dépendance entre 50 et 70 ans, parfois jusqu'à 75 ans pour certains contrats, et l'examen médical sanctionne le droit à souscription : il faut être en bonne santé pour s'assurer contre le risque de dépendance.

La grille AGGIR évalue 6 niveaux de dépendance qui vont déterminer le montant de l'aide publique (APA)

La dépendance totale correspond aux niveaux GIR 1 et GIR 2, et la dépendance partielle aux 4 derniers niveaux. Selon le degré de gravité, une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer pourra généralement bénéficier d'une allocation niveau GIR 1 ou 2. Les contrats individuels d'assurance dépendance doivent s'appuyer sur cette même grille définie par les pouvoirs publics. Mettez de côté tout contrat qui aurait ses propres critères d'évaluation de la perte d'autonomie, car le déclenchement de la prestation complémentaire pourrait être remis en cause par l'inadéquation des critères de l'assureur aux critères publics. Choisissez un contrat dont la prestation intervient en cas de dépendance partielle et pas uniquement en cas de dépendance totale. Si la garantie est opposable seulement quand survient la dépendance totale, vous ne pourriez bénéficier de l'aide nécessaire en cas de perte partielle d'autonomie. Ce point est sans doute le plus important dans le choix d'une assurance dépendance, les critiques faites à l'encontre de ce type de couverture concernent cette restriction fondamentale.

Au-delà de l'aspect purement financier, un contrat dépendance doit inclure une assistance aussi bien pour vous-même que pour les aidants, généralement vos proches. La perte d'autonomie est progressive, il est primordial d'être accompagné dans toutes les démarches tout en privilégiant les contrats qui assistent réellement par un recours à des services compétents plutôt que délivrer une simple information. Il faut par ailleurs que le contrat suive l'évolution de votre état de santé et s'adapte aux besoins graduellement. Et enfin, recherchez une formule qui privilégie le maintien à domicile, du moins dans un premier temps et vous verse à cet effet un capital pour faire face aux frais immédiats.