Assurance auto et conduite accompagnée.

Les statistiques confirment que les jeunes conducteurs qui ont été formés grâce à la conduite accompagnée, appelée Apprentissage Anticipé de la Conduite (AAC), ont moins d'accident que ceux qui ont appris via le réseau des écoles de conduite. Depuis décembre 2009, la conduite anticipée est très encadrée par le législateur et les obligations du tuteur, en plus de son rôle d'enseignant, passent par un respect des règles d'assurance. Le jeune conducteur peut, à l'issue de sa formation et l'obtention de son permis, bénéficier d'avantages au niveau de l'assurance de son véhicule.

Un apprenti conducteur peut effectuer sa formation s'il a entre 16 et 18 ans, et étaler son apprentissage sur un, deux, voire trois ans pour acquérir une expérience solide de la conduite en toute sécurité et dans toutes les circonstances. Le cursus commence en auto-école par une heure dévaluation obligatoire, suivie d'une formation théorique au code de la route. Vient ensuite la formation à la conduite sur 20 h minimum (en schéma classique, le nombre d'heures de conduite est généralement entre 28h et 30h). L'auto-école délivre à l'apprenti conducteur une attestation de fin de formation initiale, une fois l'épreuve du code réussie et validé son niveau de connaissance de la conduite. L'examen du code de la route reste valide 3 ans dans le cadre de la conduite accompagnée, alors qu'il devient caduque après 2 ans en formation classique.

La conduite accompagnée est possible une fois la formation initiale accomplie. L'élève conducteur doit réaliser 3 000 km minimum entre un à 3 ans à compter de la date de délivrance de l'attestation, sous la vigilance d'un accompagnateur. 3 rendez-vous pédagogiques sont au programme entre l'élève, l'accompagnateur et le formateur pour déterminer si l'apprenti est apte à passer l'épreuve pratique du permis de conduire. L'accompagnateur doit être un conducteur titulaire du permis B depuis au moins 5 ans, c'est-à-dire âgé d'au moins 23 ans. L'élève aura un seul et unique accompagnateur tout durant sa formation. L'épreuve pratique réussie (à partir de 18 ans), le jeune conducteur reçoit son livret d'apprentissage par l'auto-école, ainsi qu'une attestation de fin de conduite accompagnée. S'il échoue à l'épreuve du permis, il peut demander une formation en conduite supervisée et réaliser 1 000 km sur une durée minimale de 3 mois avant de se représenter.

Pour les deux types de formation (AAC, et conduite supervisée), l'accompagnateur doit être assuré et avoir informé son assureur de sa démarche. Ce dernier peut refuser l'extension de l'assurance à la conduite accompagnée, surtout si l'accompagnateur a commis des infractions. Une personne ayant fait l'objet d'une suspension ou annulation de permis durant les 5 années précédentes ne peut prétendre à jouer le rôle d'accompagnateur. Le véhicule doit être équipé de 2 rétroviseurs latéraux et le sigle "A" doit être apposé à l'arrière du véhicule. Si l'assureur est d'accord, le contrat d'origine est modifié et l'accompagnateur informé par courrier. Généralement primes et franchises restent les mêmes, l'assureur estimant que le risque est assumé par le tuteur. D'ailleurs, si l'apprenti commet une grave infraction, c'est le tuteur qui sera pénalisé par un retrait de point(s) sur son permis.

Pour les jeunes conducteurs passés par la conduite accompagnée, la surprime d'assurance est moins élevée que pour ceux ayant suivi la filière classique. Certaines compagnies d'assurance suppriment même la surprime, les considérant plus responsables et aguerris du fait de leurs 3 000 km de conduite.



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