Assurance Auto & Prime à la Casse

Assurance Auto : Grâce à la prime à la casse mis en place par le gouvernement en décembre 2008, le secteur automobile français s'est maintenu bon an mal an au premier trimestre 2009. Les assureurs ont, par voie de conséquence, pu profiter de cette mesure gouvernementale : toute aide de cette nature amène des clients potentiels sur le marché de l'assurance. Qu'en serait-il si la prime à la casse était progressivement retiré, comme l'ont évoqué ensemble Christian Estrosi, le ministre de l'Industrie et Patrick Devedjian, le ministre de la Relance ?

La prime à la casse a permis de faire remonter le taux des immatriculations automobiles depuis décembre 2008 : il est en moyenne de +3,6% par mois, contre -2% par mois entre janvier et novembre 2008. Cette conséquence favorable au secteur automobile produira ses effets jusqu'à la fin de l'année 2009. Le mois de juin affiche même une hausse de 7,1% en terme de ventes de voitures particulières. Cette croissance du marché bénéficie essentiellement aux véhicules d'entrée de gamme. Le cap des 200 000 immatriculations supplémentaires a été franchi fin juin, loin devant les estimations du gouvernement qui tablait sur 220 000 immatriculations de véhicules neufs pour 12 mois et réévalue ses objectifs à 390 000.

L'impact au niveau des Assurances

Côté assurance, l'impact des fluctuations du marché automobile est bien réel. La prime à la casse a favorisé le renouvellement de contrats d'assurance automobile. Si la grande majorité des français restent fidèles à leur assureur, l'achat d'un bien neuf peut entraîner un changement d'assureur. Le propriétaire d'un véhicule souhaite généralement "bien" assurer sa nouvelle acquisition et prend une assurance "tous risques", alors qu'un véhicule d'occasion est plus souvent assuré au tiers. Il n'en demeure pas moins que le marché de l'occasion est très important en matière de volume d'affaires pour les assureurs. Autre effet positif de la prime à la casse, le maintien des emplois dans le secteur automobile, donc des sociétaires des compagnies d'assurance tels que les garages partenaires. Un arrêt brutal de la prime à la casse si la crise perdure aurait sans nul doute pour conséquence la fermeture de garages.

Jusque là d'un montant de 1 000€ pour tout achat d'un véhicule émettant moins de 160 grammes de CO2/km contre l'abandon d'un véhicule de plus de 10 ans, la prime à la casse, si elle se prolonge, pourrait passer à 700€ sur les 6 premiers mois de 2010 et à 400€ au dernier trimestre. Telles sont les propositions de Patrick Devedjian. Sur 27 pays membres de l'Union Européenne, 9 proposent la prime à la casse et 4 ont engagé des mesures d'aides au secteur automobile. Ces pays ne veulent pas signer l'arrêt brutal du système et réfléchissent au meilleur moyen de préparer la sortie. La France souhaiterait qu'il s'éteigne doucement d'ici la fin 2010. Ce sont les commissaires européens de l'Industrie et de la Concurrence qui peuvent décider de la prolongation de cette mesure jusqu'à fin 2010. Le budget initial de 220 000€ étant épuisé, il faudra trouver les ressources pour prolonger cette mesure jusqu'à la fin de l'année et a fortiori en 2010.



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