Désormais depuis le 1er janvier 2010, vous pouvez faire jouer la concurrence pour contracter une assurance emprunteur. Un pas de plus vers les droits des consommateurs et une nouvelle victoire des associations qui ont bataillé ferme pour exiger du gouvernement une nouvelle liberté de choisir.

Même si elle n'est pas obligatoire légalement, l'assurance emprunteur est incontournable, aucune banque ou organisme financier ne vous accordera de prêt immobilier sans la souscription à cette assurance. Il s'agit pour l'organisme prêteur d'une garantie contre les défauts de paiement pour diverses raisons, mais aussi pour vous, emprunteur, pour vous protéger contre les aléas de la vie et vous permettre de faire face. Jusqu'à présent, la banque vous proposait son propre contrat groupe sans vous laisser le choix d'autres alternatives : des tarifs standard pas forcément adaptés à votre situation personnelle et souvent plus chers que chez un courtier en assurance.

En octobre dernier, l'autorité de la concurrence, sous l'impulsion de nombreuses associations de consommateurs, avait pointé du doigt cette pratique qui restreignait la liberté de l'emprunteur. Avant cela, les associations avaient réussi à imposer aux banques une obligation d'information : sous l'initiative de Christine Lagarde, ministre de l'Economie, depuis le 1er juillet 2009 les banques s'engagent à fournir à l'emprunteur une notice explicative qui l'informe des grands principes de l'assurance de prêt.

Depuis le 1er janvier, l'assurance emprunteur est désormais dissociée du crédit immobilier, mesure que les sénateurs avaient d'ailleurs validée en juin dernier. Vous pouvez donc procéder à une délégation d'assurance et choisir une assurance emprunteur plus compétitive et mieux adaptée à votre situation personnelle. N'hésitez pas à comparer en faisant des simulations en ligne. Aujourd'hui 85% des assurances de prêt sont souscrites auprès de l'organisme prêteur, un chiffre d'affaires important qui va inévitablement basculer graduellement vers les compagnies d'assurance et courtiers. Faire jouer la concurrence c'est aussi, à plus ou moins longue échéance, la perspective de voir arriver sur le marché un plus grand nombre de produits et une échelle de tarifs plus compétitive.