Faire baisser la facture grâce aux réseaux de soins

Faire baisser la facture grâce aux réseaux de soins

Les réseaux de soins mis en place par les complémentaires santé peuvent faire baisser les restes à charge entre 10% et 50%. La dernière étude de l'institut Asterès met en évidence l'utilité des réseaux de soins et observe qu'ils sont malheureusement sous-exploités par les assurés.

Les avantages des réseaux de soins

Les premiers réseaux de soins ont été mis en place par quelques complémentaires santé il y a une dizaine d'années. Ils se sont aujourd'hui généralisés, surtout depuis la loi Le Roux de janvier 2014 qui autorise la différenciation tarifaire pour les mutuelles passant des conventions avec les professionnels de santé.

L'objectif d'un réseau de soins est triple :

  1. proposer des tarifs préférentiels aux assurés qui consultent un praticien conventionné par le réseau ;
  2. maintenir et améliorer la qualité des prestations ;
  3. élargir la clientèle des praticiens agréés.

Réduire les restes à charge

Cette synergie permet d'alléger la facture pour les assurés. En dentaire, l'économie réalisée atteint en moyenne 19%. C'est encore plus efficace pour les prothèses auditives où le patient réduit son reste à charge de l'ordre de -30%, soit un gain de 821€. Le cabinet Asterès, auteur de cette étude sur les restes à charge, observe que les réseaux de soins ont même eu pour vertu de faire baisser les prix en optique. Alors qu'ils augmentaient en moyenne de 4,7% par an depuis 2001, les prix en optique ont baissé de 0,3% en 2015 sous l'effet des réseaux de soins. La Cour des Comptes a d'ailleurs reconnu en septembre 2016 la capacité des complémentaires à peser sur les prix de l'optique, notamment en modulant le niveau de prise en charge en fonction de la consultation ou non d'un professionnel adhérant au réseau.

Il existe aujourd'hui 7 réseaux de soins (Kalivia, Santéclair, Carte Blanche,...) pour un total de 40 millions de personnes assurées, des dispositifs malheureusement encore trop ignorés des patients. Une personne sur cinq renonce à se soigner pour raisons financières.

source "Observatoire citoyen des restes à charge" réalisé par le cabinet Asterès pour le Collectif interassociatif sur la santé (CISS)



Léa Labesse

Publié le vendredi 7 octobre 2016

Partager cet article :