La CMU-C et l'ACS bénéfiques aux ménages modestes

La CMU-C et l'ACS bénéfiques aux ménages modestes

Les aides à la complémentaire santé réduisent les inégalités et améliorent le pouvoir d'achat des bénéficiaires. La CMU-C et l'ACS, deux aides publiques, encore sous-exploitées, qui favorisent l'accès à une couverture santé complémentaire aux ménages les plus modestes.

Eviter le renoncement aux soins

Dans sa dernière étude sur l'impact de l'ACS (aide à la complémentaire santé) et de la CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire), la Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) constate l'effet positif de ces deux aides sur le pouvoir d'achat des plus modestes, à savoir des publics les plus susceptibles de renoncer aux soins pour raisons financières. En convertissant ces aides en équivalent monétaire, la Drees évalue le gain moyen à 440€ par an et par bénéficiaire de la CMU-C et à 290€ par allocataire de l'ACS. Pour mémoire, la CMU-C (ou PUMa, protection universelle maladie depuis le 1er janvier 2016) offre une couverture santé complémentaire gratuite aux assurés ayant les revenus les plus faibles, tandis que l'ACS est réservée aux personnes dont les revenus excèdent jusqu'à 35% les seuils d'éligibilité de la CMU-C. 

Des dispositifs encore malconnus

Ces effets redistributifs seraient amplifiés si les deux dispositifs étaient totalement exploités par la population éligible. En 2014, 2,5 millions de ménages en étaient bénéficiaires, soit 5,5 millions de personnes dont 4,6 millions pour la CMU-C. Le taux de recours de la CMU-C est estimé entre 64% et 77%, celui de l'ACS entre 30% et 43%. Sans compter que seuls 80% des personnes demandant l'ACS l'utilisent. Le nombre de bénéficiaires potentiels de ces deux dispositifs est estimé entre 8 et 10 millions. Toujours selon la Drees, deux tiers des Français déclarent ne jamais avoir entendu parler de l'ACS. Ce dispositif, matérialisé par un chèque-santé à faire valoir auprès d'une mutuelle labellisée, permet de couvrir en moyenne 55% des cotisations, avec une meilleure couverture pour les plus jeunes (64%) et pour les 60-69 ans (65%).


source Insee-Drees



Francesco Romanello

Par , le mardi 25 octobre 2016

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