La ministre de la Santé Marisol Touraine annonce ce mercredi 25 mai que tous les patients atteints de l'hépatite C pourront avoir accès aux nouveaux traitements. Une victoire pour de nombreux malades qui vivaient jusque là une véritable discrimination.

A l'occasion de la Journée Nationale de lutte contre les hépatites virales, la ministre a tenu à rassurer les professionnels de la santé et les malades quant à un accès universel aux traitements innovants. Disponibles depuis 2014, les antiviraux d'action directe (NAAD) ont considérablement amélioré la prise en charge thérapeutique des patients atteints de l'hépatite C avec un taux de guérison de plus de 90% après quelques semaines de traitement. Ces médicaments dernière génération ont un coût très élevé et étaient jusqu'à présent réservés aux personnes les plus malades.

Un accès restreint au nom du prix (plus de 40 000€ pour 12 semaines de traitement, intégralement remboursés par la Sécu), mais une discrimination intolérable au nom de l'éthique, comme l'a dénoncé le Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS). Dans un communiqué en date du 20 mai dernier, la commission rappelle que ces nouveaux traitements hautement efficaces et bien tolérés ouvrent la perspective d'une forte réduction, voire d'une éradication de l'épidémie à VHC. Ils présentent l'avantage de prévenir les complications les plus sévères de l'hépatite C comme la cirrhose du foie ou le carcinome hépatocellulaire. En décembre 2015, le CNS avait alerté le gouvernement sur les risques à différer l'accès aux traitements aux malades ne répondant pas aux critères de prise en charge jusqu'à aggravation de leur état de santé. Les experts de la santé recommandent pourtant un accès au traitement antiviral à tous les patients infectés.