Quels types de patients supportent les restes à charge les plus élevés ?

Quels types de patients supportent les restes à charge les plus élevés ?

On a tous des besoins de santé différents. En fonction de ces dépenses nécessaires, certains patients doivent supporter des restes à charge plus élevés que d’autres. Quels sont les profils d’assurés qui induisent cette variabilité ?


Selon une étude de l’Irdes (Institut de recherche et documentation en économie de la santé) réalisée en avril 2016, les restes à charge des assurés après remboursements de l’Assurance Maladie pour l’année 2012 représentent en moyenne un quart des dépenses de santé. Pour certains, ces frais sont plus élevés, constituant un frein à l’accès aux soins. Parmi les 10% supportant les restes à charge les plus importants, à savoir plus de 1 110€ par an, l’Irdes a identifié 4 profils de patients :


  • les patients atteints de maladie chronique traités en ambulatoire : ils supportent en moyenne un reste à charge de 1 458€ dont un ticket modérateur de 293€ pour la pharmacie, de 218€ pour les spécialistes et de 216€ en dentaire ;
  • Les seniors non hospitalisés : un reste à charge moyen de 1 034€ dont 23,5% en pharmacie, plus de 15% en optique et en dentaire, et 11% en matériel et prothèse ;
  • les malades hospitalisés en établissement public : un reste à charge moyen de 796€ dont 31% pour l’hôpital ;
  • les actifs consommant des soins dentaires : un reste à charge moyen de 626€ dont 28% en dentaire et 20% en optique.

Les restes à charge les plus élevés concernent principalement des catégories de soins peu ou pas remboursés par le régime obligatoire comme l’optique ou le dentaire, mais proviennent aussi d’une accumulation dans le temps de frais associés à la maladie. La majorité de ces patients est âgée de plus de 50 ans, 45% d’entre eux souffrent d’une maladie chronique et près de la moitié a subi au moins une hospitalisation.


Cette étude pose le problème de l’existence d’une couverture santé complémentaire. Le bénéfice d’une mutuelle n’est plus à démontrer et son absence constitue, toujours selon une étude de l’Irdes en septembre 2015, la première cause de renoncement aux soins pour raisons financières.



Francesco Romanello

Par , le lundi 19 septembre 2016

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