Ostéoporose : nombre de fractures en hausse et déclin de la prise en charge

Ostéoporose : nombre de fractures en hausse et déclin de la prise en charge

L'ostéoporose est une maladie osseuse caractérisée par une perte de densité des os, associée à des douleurs articulaires. Elle touche essentiellement les femmes après la ménopause. Dans un livre blanc adressé aux pouvoirs publics en octobre dernier, l'Aflar (Association française de lutte antirhumatismale) dénonce la mauvaise prise en charge de cette pathologie et réclame un plan ostéoporose.

Femmes et hommes concernés par l'ostéoporose

Sournoise et silencieuse, l'ostéoporose se caractérise par une mininution de la masse osseuse, ce qui fragilise les os et entraîne un risque accru de fractures. 40% des femmes de plus de 50 ans en souffrent, mais également près de 15% des hommes. Chaque année en France, on dénombre plus de 150 000 fractures dues à l'ostéoporose ; elles peuvent avoir de graves conséquences sur le plan fonctionnel et psychologique (handicap, perte d'autonomie, douleurs, isolement, altération de la vie quotidienne et du bien-être) voire entraîner le décès prématuré.

Les facteurs de risque de l'ostéoporose sont bien identifiés : carence oestrogénique de la ménopause, maigreur, carence en calcium, tabagisme, alcoolisme, sédentarité, antécédents familiaux. La survenue d'une première fracture augmente le risque d'en faire de nouvelles. Les accidents concernent principalement les fractures du poignet, les vertèbres et le col du fémur. Selon les chiffres de la Drees, un tiers des hommes et une femme sur cinq meurent dans l'année qui suit une fracture du col du fémur.

Dépistage et prévention de l'ostéoporose

Les rhumatologues la nomment "voleur silencieux", car l'ostéoporose est inapparente avant la fracture. Diagnostiquée à temps, l'ostéoporose peut être traitée efficacement. La prévention est l'étape cruciale :

  • l'ostéodensitométrie est un examen médical indolore qui permet de mesurer la densité osseuse : elle est remboursée par la Sécu sur prescription médicale et pour les patients à risques ;
  • la prévention des chutes avec programme d'activité physique régulière, doublé d'une bonne alimentation et d'une adaptation éventuelle du logement.

Une fois le diagnostic posé, les traitements prennent le relais. Les médicaments anti-ostéoporotiques sont proposés après une fracture, également en solution préventive.

Mieux prendre en charge l'ostéoporose

L'ostéoporose est un problème majeure de santé publique. Dans un livre blanc adressé aux autorités sanitaires le 17 octobre dernier, l'Afar s'inquiète du niveau de prise en charge "catastrophique" de l'ostéoporose. Entre 2011 et 2013, le nombre de personnes de plus de 50 ans hospitalisées pour une fracture a augmenté de 10%, alors que le dépistage par l'ostéodensitométrie baissait de 6,4% par an. En 2014, 800 000 femmes étaient traitées pour une ostéoporose, elles étaient plus d'un million en 2010. L'association réclame un véritable plan "ostéoporose" et préconise un dépistage annuel systématique des femmes de plus de 50 ans.

Pour mieux connaître l'ostéoporose, vous pouvez consulter le site www.tout-sur-osteoporose.fr, recommandé par l'Aflar.

source Aflar (Association française de lutte antirhumatismale)



Gerard Mihranyan

Par , le lundi 13 novembre 2017

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