Santé : les nouvelles recommandations alimentaires de l'agence de Santé Publique

Santé : les nouvelles recommandations alimentaires de l'agence de Santé Publique

Un peu d'ironie se cache derrière ce titre, car rien de neuf en matière de règles à observer pour notre alimentation quotidienne. On peut cependant reconnaître à Santé Publique France de tenir compte pour la première fois de la préservation de l'environnement. 

Recommandations sur l'alimentation, l'activité physique et la sédentarité

Mardi 22 janvier, Santé publique France a rendu publiques les nouvelles recommandations en matière d'alimentation et de santé physique. Simples, pratiques et accessibles, elles ont pour objectif d'aider chacun à faire les bons choix alimentaires et à adopter un mode de vie plus actif. Depuis la création des premiers repères nutritionnels en 2001, l'évolution des connaissances sur l'alimentation et l'activité physique a permis à l'agence d'ajuster ses recommandations à l'adresse de la population adulte. Plutôt que de formuler des diktats quantifiés et donc contraignants, elle préconise de grandes orientations qui permettent à chacun d'effectuer des changements selon son propre rythme. Deux niveaux de recommandations sont présentés, permettant de combiner la simplicité des conseils pour tous et pour les réfractaires aux recommandations normatives, et la précision pour ceux qui souhaitent aller plus loin dans leur implication.

Cette année, la question de l'environnement est abordée, en conseillant aux consommateurs de privilégier les fruits et légumes de saison, les aliments de producteurs locaux, et, si possible, bio. L'agence rappelle que manger doit être un plaisir : varier les produits, prendre son temps et déguster, tout en privilégiant le fait maison. Et pour combattre les effets néfastes de la sédentarité, il est conseillé à chacun de pratiquer une activité physique au moins 30 minutes par jour. Plus, c'est mieux ! 

Légumes secs, fruits à coque et produits céréaliers complets

Peu familiers et encore peu consommés, les légumes secs et les fruits à coque non salés sont mis en avant. Les premiers présentent une alternative intéressante aux produits carnés, une information encore trop méconnue du grand public. Riches en fibres, peu onéreux et faciles à cuisiner, les lentilles, haricots et autres pois sont à consommer au moins 2 fois par semaine, et à associer à un produit céréalier (maïs, couscous, riz) pour compléter l'apport en acides aminés. Les fruits à coque sont riches en oméga 3 : il est recommandé de consommer une petite poignée par jour de noix, noisettes, amendes ou/et pistaches non salées.

En plus de ces deux sources, l'agence appuie de nouveau sur la sempiternelle recommandation "5 portions de fruits et légumes par jour", préconisant même d'augmenter la quantité. Parmi les recommandations réitérées, on retrouve la consommation de poisson (deux fois par semaine dont un poisson gras), d'huiles à haute valeur nutritionnelle (huiles de colza, d'olive et de noix) et de produits laitiers (deux fois par jour), la limitation des boissons sucrées, des aliments gras, sucrés, salés et ultra-transformés, de la charcuterie (150 g par semaine) et de la viande (maximum 500 g par semaine). Pour réduire sa consommation de produits D et E, chacun peut désormais s'appuyer sur Nutri-Score, un système d'information nutritionnelle en 5 couleurs (du vert au rouge) et 5 valeurs (de A à E) qui apparaît sur les aliments transformés depuis 2017.


Retrouvez le rapport complet sur le portail de l'agence de Santé Publique (https://www.santepubliquefrance.fr/).




Gerard Mihranyan

Par , le jeudi 24 janvier 2019

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