Assurances : augmentation des tarifs en 2015.
Pas un nouveau millésime sans augmentation de tarifs en assurances. En 2014, les hausses en assurance auto, habitation et santé étaient restées modérées. 2015 s'annonce plus sévère pour les assurés, l'augmentation globale devrait être plus lourde, avec une tendance qui se précise pour l'an prochain : la segmentation.
Assurance santé
L'augmentation structurelle des dépenses de santé entraîne celle des tarifs des complémentaires. Les hausses seront disparates, entre 0% pour la Matmut ou +0,8% pour la Macif et jusqu'à 3% pour d'autres. S'ils ne peuvent encore en mesurer les effets, mutuelles et assureurs santé craignent d'ores et déjà une inflation des prix due à la réforme des contrats responsables.
Assurance auto
Trois assureurs ont annoncé un gel de leurs tarifs (MAAF, Matmut et Maif), une politique commerciale qui anticipe l'entrée en vigueur de la loi Hamon. Pour mémoire, cette loi instaure la possibilité de résiliation infra-annuelle des contrats d'assurance : à l'échéance de la première année, l'assuré pourra résilier son contrat (hors assurance santé complémentaire) à tout moment. L'objectif est de fidéliser les clients en prévision d'une mesure qui remet en cause l'annualité des contrats et fragilise les assureurs.
Pourtant, selon Axa, les sinistres corporels sont en hausse en 2014 (+5%), à l'inverse des années précédentes où ils étaient en baisse. La conséquence d'une utilisation plus fréquente de la voiture grâce à la météo clémente et à la baisse du prix des carburants. Les assureurs s'inquiètent de l'évolution démesurée des indemnisations pour préjudices corporels.
Les primes en assurance auto devraient augmenter entre 1% et 2,6%.
Assurance habitation
C'est sur ce poste que les hausses vont être douloureuses. Les évènements climatiques désastreux impactent lourdement les charges des assureurs. Le marché avait jusqu'à présent sous-estimé le poids des aléas climatiques, plaçant le secteur multirisques habitation dans une situation déficitaire à cause des primes à des niveaux trop faibles. La correction pourrait atteindre +5% avec des différenciations marquées entre appartements et maisons individuelles.

Par Francesco Romanello, le mercredi 17 décembre 2014