Mutuelle santé : 100€ offerts pour les étudiants d'Île-de-France.
Depuis deux ans, la région Île-de France vient en aide les étudiants boursiers en leur offrant la somme de 100€ pour toute souscription à une mutuelle santé. La région s'investit pour faciliter l'accès aux soins aux étudiants qui ne peuvent faire face à la dépense engendrée par une assurance complémentaire.
Pour avoir droit à cette aide de 100€ sur la cotisation annuelle d'une mutuelle, l'étudiant doit :
- être boursier (échelon de 0 à 4),
- être âgé entre 18 et 26 ans,
- résider en région Île-de-France et
- souscrire à la mutuelle régionale (SMEREP) ou à la mutuelle nationale (LMDE).
Si la formule choisie est inférieure à 100€, la région paie directement l'organisme complémentaire. Si la cotisation est supérieure, l'étudiant paie la différence.
Polémique autour du régime santé étudiant
Les étudiants sont de plus en plus nombreux à renoncer à se soigner pour des raisons financières. Le fonctionnement plutôt flou du régime santé étudiant pourrait d'ailleurs constitué un obstacle supplémentaire. Sous un même vocable, "mutuelles étudiantes", sont regroupées la part obligatoire qui concerne tous les étudiants de plus de 20 ans et ceux qui ne sont plus sous la bannière Sécu des parents (207€ pour la rentrée 2012-2013), et la part facultative, l'assurance santé complémentaire. Pour bon nombre d'étudiants, le caractère facultatif de la part complémentaire n'est pas très clair. Pour l'association UFC-Que Choisir et plusieurs syndicats étudiants, les offres émanant des 11 mutuelles étudiantes présenteraient des clauses abusives et des délais de traitement trop longs. L'association réclame que la partie obligatoire soit gérée par l'Assurance Maladie plutôt que par les mutuelles étudiantes : cela éviterait un mélange des genres et permettrait au régime général déjà en place pour tous les Français d'économiser les 90 millions d'€ qu'elle verse chaque année pour leur gestion autonome.
Une couverture complémentaire indispensable
Comme pour tout assuré dépendant du régime général, les remboursements de la Sécu étudiante sont partiaux. La souscription d'une complémentaire santé permet de compléter la prise en charge. On a coutume de croire qu'une mutuelle étudiante est moins chère qu'une offre d'un grand groupe généraliste. La vérité est plus nuancée.
Certains étudiants peuvent continuer d'être couverts par la mutuelle de leurs parents. Si la mutuelle familiale requiert une cotisation supplémentaire ou pour un contrat individuel, il est intéressant de comparer les offres du marché, soit celles des mutuelles étudiantes, soit celles des organismes complémentaires non spécifiquement destinées aux étudiants. La cotisation dépend du niveau de prise en charge, de la formule de base à moins de 100€/an qui inclut soins courants, pharmacie et hospitalisation, à la couverture complète (plus de 500€ par an) prenant en charge les dépassements d'honoraires et les soins à l'étranger. Des forfaits prévention sont généralement proposés à titre optionnel (contraception, sevrage tabagique, suivi nutrition,...).
L'important est de choisir sa complémentaire en fonction de ses besoins : uniquement en cas d'accident parce qu'on est en bonne santé, parce qu'on consulte régulièrement ou tout simplement pour rembourser toutes les dépenses de soins (consultations, optique, dentaire,...). Chacun place le curseur selon ses moyens et sa situation personnelle. A côté de la LDME qui propose 5 niveaux de garanties, les groupes généralistes se positionnent en concurrents sérieux avec leurs formules "Jeunes Actifs" : à partir de 8,31€ par mois chez Humanis, ou de 7,29€ par mois chez Santévie pour n'en citer que deux.

Par Francesco Romanello, le vendredi 30 novembre 2012