Mutuelle santé : quelle solution pour un enfant adulte ?
A sa majorité, un enfant n'est pas pour  autant totalement indépendant de ses parents. Qu'il habite ou non au  sein du foyer familial, qu'il soit étudiant, en apprentissage, en stage  ou sans activité, les parents participent le plus souvent à ses besoins  financiers. L'âge de la majorité entraîne aussi des changements dans la  prise en charge des dépenses de santé. Jusqu'à quand un enfant adulte  peut-il bénéficier de la couverture santé de ses parents ?
Assurance Maladie
Les  enfants sont les ayant-droits de l'un ou l'autre de leurs parents  jusqu'à l'âge de 20 ans. Jusqu'à cette limite d'âge, un enfant est  rattaché à la couverture sociale obligatoire d'un des parents :
- s'il poursuit ses études ;
- s'il est en apprentissage ;
- s'il est atteint d'une maladie chronique ou s'il est handicapé ;
-  s'il est à la charge totale et effective de son parent depuis au moins  12 mois, comme ce peut être le cas pour un enfant adulte non étudiant et  sans activité (pas de limite d'âge).
Si l'enfant a 20 ans en cours  d'année universitaire ou plus de 20 ans, il doit obligatoirement  s'affilier au régime étudiant de la Sécurité sociale (payant sauf pour  les étudiants boursiers). Les modalités d'inscription diffèrent en  fonction de la profession du parent : les enfants de parents ayant une  profession relevant de régimes spéciaux (SNCF, marine marchande,  assemblée nationale) restent rattachés à l'organisme d'assurance de leur  parent.
Le rattachement à la Sécurité Sociale d'un des parents est  possible jusqu'à 21 ans si l'enfant étudiant a interrompu ses études  pour cause de maladie ou s'il est inscrit dans un établissement non  agréé par le régime étudiant de la Sécu.
A noter que les enfants  reçoivent leur propre carte Vitale à partir de 16 ans. A partir de cet  âge, un enfant étudiant est automatiquement ayant-droit autonome,  c'est-à-dire qu'il peut demander à sa Caisse d'Assurance Maladie le  remboursement de ses soins à titre personnel sur son propre compte  bancaire ou postal.
Le cas des stagiaires et des apprentis
2 cas de figures pour les stagiaires :
-  pour tout stage de plus de 2 mois consécutifs faisant l'objet d'une  convention de stage et d'une gratification supérieure ou égale à  436,05€/mois (à compter du 1er janvier 2013), le stagiaire bénéficie du  remboursement de ses soins en cas de maladie et de maternité, est  couvert en cas d'accident du travail et de maladie professionnelle dès  son premier jour de stage et a droit aux indemnités journalières comme  tout assuré social salarié.
- pour les stages non rémunérés ou avec  une gratification inférieure à 436,05€/mois, les droits sont les mêmes,  mais sans indemnités journalières en cas d'arrêt de travail. 
Les  apprentis bénéficient de la même couverture sociale que les salariés. La  protection (remboursement des soins, indemnités journalières) est  maintenue pendant un an à l'issue de la période d'apprentissage.
Mutuelle santé
Les  organismes complémentaires acceptent de couvrir l'enfant adulte à la  charge de ses parents. La limite d'âge varie selon les compagnies et  peut aller jusqu'à 25 ans en fonction de la situation personnelle de  l'enfant (étudiant, apprenti, en recherche d'emploi). Il est important  d'en informer l'organisme complémentaire ou la mutuelle. 
En dehors  du régime étudiant étudiant de la Sécurité Sociale improprement appelée  "mutuelle étudiant", l'enfant peut souscrire une couverture  complémentaire s'il ne peut continuer à bénéficier de la mutuelle santé  familiale. Il n'est pas obligatoire de s'affilier aux mutuelles  proposées sur le lieu même de l'établissement d'enseignement supérieur.  Les mutuelles étudiantes (LMDE et les mutuelles de proximité membres du  réseau national emeVia) gèrent en effet à la fois la part obligatoire et  la part complémentaire, et profitent de l'inscription obligatoire à la  sécurité sociale étudiant pour commercialiser leur contrat  complémentaire. Pour bénéficier des meilleures prestations au meilleur  prix, mieux vaut comparer les offres de la concurrence en utilisant  gratuitement les services de notre comparateur Assurprox.
 
						 
				Par Audrey Benzaquen, le lundi 18 mars 2013
