Aide à la complémentaire santé pour les étudiants franciliens.

Le Conseil Régional de l'Ile-de-France a voté le 18 juin dernier la création d'une aide à l'acquisition d'une complémentaire santé pour les étudiants de la zone francilienne. Il est malheureusement constaté que de nombreux étudiants sacrifient les dépenses de santé pour cause de budget serré. Ils seraient même 100 000 à vivre sous le seuil de pauvreté. Parmi les 586 000 étudiants franciliens, plus de 100 000 sont boursiers à différents échelons. Pour ceux aux revenus les plus modestes, il existe la CMU (complémentaire santé universelle) ou l'ACS (aide à l'acquisition d'une complémentaire santé. Pour les autres, ceux dont le niveau des revenus dépasse le plafond permettant de bénéficier de ces aides, se soigner correctement est un réel problème, et c'est souvent en situation d'urgence qu'ils décident de consulter. La proportion d'étudiants ne bénéficiant pas de mutuelle de santé est supérieure à celle de la population totale (15% contre 7%). L'accès facilité aux soins grâce à un chèque-santé est une des mesures réclamées par l'Unef (syndicat étudiant) pour une population touchée par la précarité et les effets de la crise.

Les quelque 50 000 boursiers, âgés de moins de 26 ans (échelons 0, 1, 2 et 3, et 4 partiellement) et jusque exclus là des aides de l'Etat, vont être soutenus par le Conseil Régional. La décision de leur octroyer une aide forfaitaire individuelle de 100€ pour financer une complémentaire santé s'inscrit dans une logique politique qui veut défendre la garantie du droit à la santé pour tous et en l'occurrence les jeunes. Les structures mutualistes qui ont signé une convention avec la région se verront rembourser mensuellement et directement par les pouvoirs publics, les étudiants bénéficiaires n'auront aucune avance d'argent à faire. Les soins courants seront remboursés à 100% ainsi que les frais d'hospitalisation. Cette aide peut aussi inciter les étudiants à adhérer à une mutuelle de santé ayant un niveau de garantie supérieure.

La mesure entrera en vigueur à la rentrée universitaire de septembre et sera étendue ensuite aux autres jeunes en difficulté (en recherche d'emploi, en insertion, travailleurs pauvres).



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