Les Français et le coût de leur santé.

"Qui a la santé a tout", "La santé n'a pas de prix". Les personnes interrogées par l'institut LH2 pour une enquête commandée par AG2R-La Mondiale n'ont pas fait menti les dictons populaires. Autour de 3 thèmes principaux (la santé, enjeu prioritaire pour les Français ; un système de soins de qualité qui tend cependant à sa détériorer ; la problématique du financement du système de soins), ce sondage réalisé auprès de 1 007 personnes de plus de 18 ans met en lumière une donnée primordiale et somme toute paradoxale si l'on intègre la conjoncture économique : en matière de santé les Français comptent peu. Les personnes sondées sont probablement satisfaites du niveau de remboursement proposé par leur mutuelle de santé.

L'important pour la grande majorité des Français est en effet d'être bien portant : 66% considèrent qu'une bonne qualité de vie se définit par une bonne santé et une longue durée de vie. La question financière vient ensuite pour 52%, l'argent n'étant pas "le" facteur unique à l'accession au bonheur. La santé, gage d'une vie sereine et porte d'accès à tous les possibles. 4% seulement des personnes interrogées estiment tenir compte du coût quand elles doivent décider d'un prestataire de santé. Le coût n'est donc pas un critère déterminant à l'inverse de la qualité des soins ou du rapport établi avec le praticien. 55% déclarent accorder une place importante à la santé dans leurs dépenses quotidiennes et 56% s'en remettent à l'avis de leur médecin généraliste.

Quant à la qualité du système de soins français, 84% des personnes interrogées le considèrent plus performant qu'à l'étranger, mais 66% le trouvent désormais perfectible et mettent en avant les détériorations actuelles : manque de moyens, fermeture d'hôpitaux, baisse du remboursement des médicaments et bien évidemment le déficit colossal de la Sécurité Sociale qu'ils stigmatisent. 84% considèrent que les dépenses de santé sont moins bien remboursées. L'enquête a proposé aux sondés les diverses solutions émises par le gouvernement pour endiguer les pertes et financer les dépenses de santé. Ils sont 44% à être favorables à une augmentation des cotisations sociales pour financer notre système de santé, mais seuls 23% des personnes seraient d'accord d'augmenter leurs cotisations de complémentaire santé. Quant à un système de financement individuel, il ne recueille que 15% d'adhésions. L'hypothèse de déremboursement d'un grand nombre de médicaments dans le projet de financement de la Sécurité Sociale ne rencontre pas beaucoup d'élan favorable, et 73% estiment que les complémentaires doivent compenser le reste à charge.

Autre thème abordé qui préoccupe largement les Français : la dépendance. La vieillesse est au coeur de la réflexion des personnes interrogées qui éprouvent des craintes légitiment liées à un état de dépendance consécutif à une grave maladie (55%). 15% se disent soucieux de l'isolement que peut amener la vieillesse et 14% de la baisse de niveau des revenus. Même les plus jeunes (18-24 ans) s'estiment préoccupés par l'état de dépendance, un sujet dont AG2R-La Mondiale se déclare pionnière et qu'elle souhaite encore améliorer en proposant une nouvelle gamme d'assurance dépendance qui sera mis sur le marché en 2010.



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