NutriNet Santé, ou comment connaitre les comportements alimentaires des Français pour mieux les soigner.

Pendant 5 ans, 500 000 personnes majeures vont participer à cette vaste enquête qui vise à préciser les “hypothèses sur le rôle de l'alimentation et de l'activité physique sur la maladie et à mieux comprendre les facteurs qui déterminent les comportements alimentaires “. Cette étude lancée lundi 11 mai par la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, est coordonnée par l'UREN, l'Unité de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle. Elle suscite depuis son lancement un engouement sans precedent. Le site www.etude-nutrinet-sante.fr croule sous les demandes d'internautes soucieux de leur santé et motivés par cette participation à un acte civique.

L'étude permettra d'identifier les facteurs de risque ou de protection liés à la nutrition pour toutes les maladies devenues aujourd'hui des problèmes majeurs de santé publique (cancers, maladies cardio-vasculaires, obésité, diabète, hypertension, etc.).

De manière concrète, le "Nutrinaute" devra répondre à différents questionnaires précis quant à son mode de vie, sa santé, ses données anthropométriques (poids, taille), son activité physique et ses prises alimentaires. Critique est faite par plusieurs scientifiques qui reprochent à cette étude de ne pas donner place à une réelle représentation de tous les “mangeurs”. L'obligation de disposer d'une connection internet exclut de facto toute une frange de la population qui n'a pas d'accès au net. Il s'agit des travailleurs pauvres et des familles vivant dans la précarité qui représentent pourtant des groupes très concernés en terme de santé publique par les comportements alimentaires. Il faut souligner toutefois le mérite de cette étude par son ampleur ce qui constitue de fait une première. Ce type d'enquête se fait généralement sur la base de 1 000 à 1 500 personnes sur une durée plus courte.

Il faudra attendre 6 mois pour que les premières données soient rendues publiques.



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