Santé des étudiants : un sur cinq n'a pas de complémentaire santé.

Une étude réalisée par l'Union nationale des mutuelles étudiantes régionales (USEM) vient de démontrer qu'un étudiant sur cinq en France n'est pas couvert par une mutuelle de santé. 12 000 étudiants ont répondu à un questionnaire de santé pour les besoins de cette enquête qui est réalisée tous les 2 ans.

L'objectif est de mieux connaître l'état de santé des étudiants, leur accessibilité aux soins et aussi les comportements à risques (drogues notamment). Selon le cursus universitaire (âge et filière d'étude), on constate des disparités. Si 94,8% des étudiants déclarent être en bonne santé, près d'un sur cinq n'a pas de complémentaire santé. 83,7% des étudiants sont couverts contre 92% de la population globale. Près de 50% mettent en cause le coût que représente une complémentaire santé, ainsi que le manque d'information. Cette enquête permet de mettre en lumière le mal-être qui existe au sein de certaines filières d'enseignement, de même que l'information insuffisante concernant l'orientation.

Il en ressort que se sont davantage les femmes qui souffrent de mal-être, et aussi les étudiants à partir de 21 ans et dans les filières littéraires et de sciences humaines. Si 91,4% estiment être satisfaits de leur choix d'études, près de la moitié considèrent avoir été insuffisamment informés sur leur orientation.

Les substances psycho-actives sont bien entendu toujours fortement consommées parmi les étudiants, avec l'alcool qui en est la forme la plus répandue. Près de 45,6% des étudiants consomment de l'alcool 2 à 4 fois par mois, et 73,7% au moins une fois par mois, soit une augmentation de 6% en 2 ans. Même si les mesures prises par le ministère de la santé concernant les open bars montrent une réelle prise de conscience de la part des pouvoirs publics, il faut souligner le rôle joué par les mutuelles étudiantes régionales dans l'information et la prévention qu'elles diffusent auprès des étudiants.

Grâce aux mesures gouvernementales concernant le tabac, une légère diminution de la consommation est à signaler avec 24,5%  des étudiants qui fument contre 29% en 2007. Quant au cannabis, sa consommation à elle aussi augmenté et est passée de 12,2% à 20,8% en 2 ans. C'est la consommation de poppers qui enregistre la plus forte hausse avec 2 fois plus de consommateurs en 2 ans (2,2% en 2007 contre 4,4% aujourd'hui).

Il est à noter par ailleurs que de nombreux étudiants sont demandeurs d'information concernant leur santé avec une mise en avant de certains thèmes : stress, sommeil, équilibre alimentaire. Apparaissent également dans les conclusions de l'enquête 2 thèmes pour lesquels il y a une forte demande d'information et de prévention : les violences sexuelles et l'identité sexuelle.

L'USEM souhaiterait que les pouvoirs publics mettent en place d'un "chèque santé" qui permettrait à ceux qui manquent de moyens d'avoir accès aux soins. La prise en charge de cette complémentaire serait de 50%.



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