Santé : les mutuelles étudiantes aidées par l'Etat.

Les mutuelles étudiantes et la CNAM (caisse nationale d'assurance maladie) ont finalement trouvé un accord de financement pour compenser la hausse de la taxe sur les contrats de santé.

L'accord signé jeudi 1er décembre au Ministère de l'Enseignement Supérieur apporte un grande soulagement aux mutuelles dont le rôle auprès des étudiants ne doit pas être minimisé.

Le doublement de la taxe sur les contrats de santé concerne tous les organismes complémentaires. Les mutuelles étudiantes qui couvrent les dépenses de santé de quelque 600 000 étudiants avaient tenté d'alerter le gouvernement quant à l'impact néfaste de cette augmentation sur l'accès à une couverture complémentaire pour les étudiants. Une hausse des cotisations est inévitable, entraînant une démutualisation des plus fragiles. Malgré le coût relativement modérée d'une mutuelle étudiante, ils sont de plus en plus nombreux chaque année à renoncer à une couverture complémentaire : aucune aide des parents, loyer, nourriture et coût des études, la santé passe après, quand on est jeune et en bonne santé, le choix est vite fait. Les mutuelles estiment que 20% des étudiants n'ont pas de couverture complémentaire pour des raisons financières. Ceux qui continuent de cotiser essaient en revanche de réduire le coût en souscrivant une couverture de base, moins protectrice.

L'aide de l'Etat porte sur la remise de gestion qui sera revalorisée : elle passera de 51,60€ à 52€ par étudiant par an, avec effet rétroactif au 1er janvier 2011.

Cet effort permettra de réduire la hausse des cotisations. Le ministre de l'Enseignement supérieur Laurent Wauquiez se félicite de cet accord qui vient souligner la mission de service public des mutuelles auprès des étudiants, notamment en matière de prévention. La crise aussi profonde soit-elle ne doit pas conduire une rigueur aveugle qui risquerait d'hypothéquer l'avenir de la jeune génération : pour un étudiant, quelques euros supplémentaires peuvent faire une grande différence sur le budget mensuel.



Francesco Romanello

Par , le vendredi 2 décembre 2011

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