Le coût des prothèses auditives est un frein à l'appareillage. Seul un tiers des malentendants serait équipé. L'Autorité de la Concurrence a identifié les raisons de cette cherté et propose deux solutions pour soulever ces obstacles.

La cherté des prothèses auditives

Le prix moyen d'une prothèse auditive est de 1500€, un prix dissuasif pour de nombreux déficients auditifs. Ce prix comprend le coût de l'appareil, entre 200€ et 500€, et les prestations de l'audioprothésiste, à savoir la pose et les réglages, également le suivi sur la durée de vie de l'appareil (environ 6 ans). Les prothèses auditives sont remboursées à hauteur de 120€ par oreille, et dans le cas heureux où le patient est couvert par sa mutuelle, le reste à charge atteint au bas mot 1000€ par oreille !

Le constat posé, l'Autorité de la Concurrence identifie les causes de la cherté des prothèses auditives et propose plusieurs solutions pour réduire les coûts d'équipement et favoriser l'appareillage.

Dissocier appareils et prestations de suivi

Le manque de professionnels est préjudiciable à une concurrence saine. En cause, le numerus clausus imposé à la formation des audioprothésistes. Les centres d'audioprothèses peinent à recruter du personnel qualifié, ce qui pèse sur le niveau des salaires et en bout de chaîne sur les prix des produits. L'Autorité de la Concurrence recommande de supprimer voire d'augmenter le numerus clausus.

A cet obstacle s'ajoute l'impossibilité pour le patient de comparer les prix. Les devis ne permettent pas de distinguer les produits des différentes prestations, notamment le suivi, une prestation qui n'est jamais optionelle mais toujours facturée sur la durée de vie de l'appareil. Le gendarme de la concurrence suggère de découpler dans les devis la vente des appareils et les prestations de suivi. Le patient aurait ainsi le choix du prestataire pour son suivi.

Donner le choix au patient permettra d'assainir la concurrence et de réduire les coûts.