L'assurance-vie en difficulté

Bien que balisée par des règles strictes, l'assurance-vie constitue l'une des plus performantes formules d'épargne retraite, de donation et d'assurance du fait de l'intéressant rendement des fonds en euro. Mais depuis quelques temps, la collecte n'est plus vraiment en hausse, soit elle stagne, soit elle faiblit. Si le premier trimestre 2012 s'est soldé par une collecte net négative, la situation s'est un peu améliorée fin avril. La publication faite sur l'assurance-vie par les spécialistes le 24 mai n'est pas reluisante. Les raisons des difficultés enregistrées sont multiples et il convient de les rechercher aussi parmi les déterminants de l'assurance-vie. A n'en point douter, les difficultés de la monnaie commune européenne sont le fondement des aléas de l'assurance-vie. Toutefois, il existe des facteurs tels que la montée de produits d'épargne concurrents comme le livret A et le LDD. L'essor de ces produits de substitution réside, au-delà des décisions stratégiques de leurs promoteurs, dans les dispositions fiscales en vigueur.

En raison de la mauvaise santé financière et économique de certains pays de la zone euro comme la Grèce, la monnaie européenne est fragilisée. Il en découle que les fonds en euro sont peu sécurisés. Le bon réflexe pour tout épargnant averti est de trouver le meilleur créneau pour sécuriser ses fonds. Si les  compagnies spécialisées uniquement en assurance-vie souffrent des rachats sous-jacents, ce n'est pas du tout le cas des banques ( surtout celles qui opèrent en ligne) qui offrent également d'attractives solutions d'épargne telles que le livret A. On se rappelle également de la promesse de campagne du président Hollande de porter le plafond du livret A à 30 600 euros. Si cette promesse est tenue, le doublement serait plus que salutaire pour les épargnants surtout que ce produit n'est soumis ni au prélèvement forfaitaire libératoire ni aux cotisations sociales. En plus des règles de la souveraineté II qui poussent les assureurs à privilégier les dettes souveraines aux actions, la reforme des dispositions fiscales sur le patrimoine amènent les assurés à rester sceptiques quant à une éventuelle rentabilité des fonds placés en assurance-vie. Toutefois, les acteurs du secteur multiplient les concertations et les partenariats afin de trouver la solution pour une épargne durable.



Francesco Romanello

Par , le vendredi 8 juin 2012

Partager cet article :