Mutuelles santé : le remboursement des médecines douces

Communément appelées "médecines douces", ces médecines alternatives et naturelles rencontrent un réel engouement depuis une quinzaine d'années. Non pas que les patients refusent systématiquement la médecine allopathique, mais ils chercheraient plutôt à traiter des troubles fonctionnels chroniques (migraine, insomnie, perte d'énergie, mal de dos, maux d'estomac,…) par des thérapeutiques sans les effets secondaires des traitements classiques tout en prenant en compte le fait que le corps et l'esprit sont liés. Le but recherché : se soigner autrement, grâce à l'acupuncture, l'homéopathie, ostéopathie, la phytothérapie, et autres thérapies qui ont en commun de ne pas être reconnues par la médecine officielle mais qui ont , depuis peu, commencé à faire leur incursion dans les grands centres hospitaliers. La Sécurité Sociale, forte de cette absence de reconnaissance par la médecine officielle, ne prend pas en charge ou très peu le remboursement des médecines douces.

La condition sine qua non pour que le régime général participe au remboursement d'un soin alternatif est qu'il soit pratiqué par un médecin conventionné. Certains médecins généralistes ont ajouté une spécialité en médecine douce. La consultation est prise en charge sur la base du tarif conventionné. Si le praticien n'est pas médecin, aucun remboursement par la Sécu n'est possible.

Pourtant 2 disciplines sont reconnues officiellement par l'Assurance Maladie et bénéficient d'une prise en charge classique : l'homéopathie et l'acupuncture dont la consultation est remboursée à 70% du tarif conventionné (20€). Bien que n'étant pas reconnue officiellement, l'ostéopathie est également remboursée par l'Assurance Maladie dès lors que les soins sont pratiqués par un médecin (70% du tarif de base de 20€). Pratiquée par un kinésithérapeute, l'ostéopathie n'est remboursée qu'à 60%. Pour les autres médecines alternatives, et la liste est longue, le prescripteur est spécialiste dans son domaine mais la Sécurité Sociale et les instances de la médecine officielle ne reconnaissent pas l'efficacité thérapeutique de sa méthode.

Seule alternative pour espérer une prise en charge partielle, les mutuelles. Elles sont aujourd'hui nombreuses à proposer des solutions de remboursement des médecines douces, généralement sous forme de forfait. Elles estiment en effet que les médecines douces contribuent à diminuer les frais de soins médicaux classiques.

Les forfaits vont du simple ou triple selon le choix de vous soigner uniquement ou occasionnellement grâce aux médecines douces. Evaluez vos besoins annuels (nombre de consultations en médecines parallèles) et comparez les offres qui remboursent les disciplines auxquelles vous avez recours. Croisez votre budget annuel alloué avec le nombre de séances remboursées et le prix de la cotisation pour dénicher la formule la plus intéressante.



Audrey Benzaquen

Par , le jeudi 21 juin 2012

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