A compter de septembre prochain, le ministère de la Santé va tester un étiquetage nutritionnel pour aider les consommateurs à mieux choisir les produits alimentaires les plus courants. Le test sera lancé dans cinq régions pour trois mois, les résultats seront connus en décembre avant une mise en place généralisée dès 2017.

Quatre logos de quatre couleurs seront apposés sur quelque 800 produits de l'industrie alimentaire. L'idée est de permettre aux consommateurs d'identifier quatre informations nutritionnelles de base : la quantité de sucre, de sel, de gras et l'énergie fournie. Le logo coloriel permettra d'effectuer une comparaison à l'intérieur d'une même famille de produits (pizzas par exemple) indépendamment de la marque. Au départ, cinq couleurs, du vert au rouge, devaient être mises en place. Face à la colère des industriels, le rouge a été abandonné pour éviter de stigmatiser certains produits.

En Europe, il existe deux types de logos : les logos descriptifs sur les teneurs des aliments (repères nutritionnels), et les logos synthétiques basés sur des codes couleurs. La France n'a jamais expérimenté les seconds. Le test mené à partir de septembre dans 50 supermarchés tirés au sort devra permettre de définir quel logo est le plus efficace en vue d'une application en 2017. Le but n'est pas de multiplier les informations, mais de simplifier efficacement et simplement le choix du consommateur.

Derrière cette opération, un enjeu de santé publique : lutter contre la malbouffe et les risques accrus d'obésité et de diabète. Un tiers des Français est en surpoids et 10% seraient obèses. Le ministère de la Santé espère que la lecture des étiquettes simplifiées deviendra un réflexe pour chaque consommateur et qu'elle lui permettra de faire un choix éclairé.